Hi hi hi, they think they are going somewhere says the Cat, brons, © Claude Smekens

De l’art sans prétention : sculptures pour votre jardin

Depuis des décennies, les sculptures d’Odile Kinart ont trouvé leur place dans de prestigieuses galeries aux quatre coins du monde, mais elles ornent aussi les lieux publics, les salons chaleureux et les jardins. Et c’est ainsi qu’Odile voit les choses : l’art ne doit pas finir dans une niche élitiste et abstraite.


Charmante modestie

Pour Odile, l’étonnement passe avant l’admiration. Cette capacité d’étonnement, les gens la perdent trop souvent avec l’âge. Les enfants et les animaux regardent le monde avec un esprit ouvert et un étonnement sincère pour les petites choses. Les adultes ayant dépassé cette phase de croissance, ils perdent cette capacité de profiter de l’ici et du maintenant ; entendez par là, l’enthousiasme du moment. Or, c’est précisément cela que les créatures telles que Bouddha d’Odile représentent : la spontanéité et l’absence d’affectivité qui procure un calme humble.

Sans tambour ni trompette

Odile traduit cette innocence pure en créatures anthropomorphes à grosse tête desquelles se dégage un bonheur spirituel. Avec un haut degré d’abstraction, sans fioritures et sans distinction hiérarchique entre l’homme et l’animal. En ce sens, son travail s’oriente vers l’art précolombien, comme celui des Mayas et des Aztèques. La connotation dénigrante liée au mot « primitif » nuit en outre à l’intense joie de création et à l’universalité de ces œuvres d’art. Quoi de plus beau et de plus émouvant que des images sans ballast qui sont étonnamment révélatrices ?

Le bonheur figé

La sculpture d’Odile est un art aux lignes pures et expressives, aussi léger que désarmant. L’espièglerie illustre le respect du bonheur dans des endroits inattendus, la beauté sur le trottoir pourrait-on dire. Ainsi, les figures dansantes, flottantes et suspendues donnent forme à un croisement entre l’optimisme naïf et la sagesse. Qu’elles flottent doucement en aval ou contemplent les nuages, elles finissent par s’immobiliser dans des poses harmonieuses. Elles osent simplement « être », dans un univers presque magique et réaliste où le temps n’a pas d’importance.

 

L’article complet avec toutes les photos se trouve dans Chic Gardens, édition 1 2019.

www.okinart.com


Auteur : Peggy Van der Auwera