À PERTE DE VUE DANS L’HERBE

Logé dans un écrin de verdure, au beau milieu des champs et des belles forêts, un jardin particulier attire tous les regards à Ath, en Wallonie. Le terrain situé à l’arrière, les propriétaires en ont fait l’acquisition en même temps que leur propriété. Il fallait donc que le jardin reste ouvert et se fonde naturellement dans ce bel environnement. En fonction des saisons, la famille jouit d’un décor qui alterne en formant un subtil jeu de lignes.

De belles références ont incité les clients à s’adresser à Archi.Vert, une entreprise d’espace vert d’Isières, qui a été fondée en 2017 par Nicolas Dumont, architecte paysagiste et de jardin, et Michaël Frippiat, entrepreneur de jardins. Grâce à leur passion commune pour les espaces verts et l’évolution des espaces extérieurs, ils ont à leur actif divers beaux projets, plusieurs fois nominés ou prisés. Ils ont notamment obtenu le bronze lors du concours organisé par « L’entrepreneur de jardins de Wallonie ». L’espace extérieur fait partie intégrante de l’environnement ambiant. Les plantes sont toujours choisies en fonction de l’environnement. Leurs projets sont des jardins contemporains, en harmonie avec le paysage, déclinés dans une combinaison de formes simples adaptées à l’intérieur et au logement. Des lignes, des volumes, des espaces verts et des matériaux durables pour les allées et les terrasses sont les ingrédients de base. Un chemin droit à pavés conduit directement à l’arrière du jardin où se trouvent une remise et un carport. Le chemin longe deux rangées d’arbres et donne, au loin, sur un superbe paysage formé par des champs à perte de vue. Quelle bouffée d’air ! Quelle chance d’avoir une telle merveille dans notre propre pays !

Les propriétaires ont opté pour un aménagement contemporain : un jardin ouvert avec de la structure et de la nature. Il était essentiel que le jardin respecte l’environnement composé de bois et de champs. À l’arrière, le jardin est totalement ouvert. Rien ne vient interrompre le champ de vision. Pas même un clocher d’église ! Des champs à perte de vue ! Afin d’encore mieux capter la vue et d’aller jusqu’au bout du jardin, Nicolas Dumont a créé des axes formés par des massifs d’ifs droits et verts. Ces massifs – taillés en blocs cubiques de différentes longueurs – ressemblent à un marquage dans le gazon vert qui, telle une couverture verte, s’étend pour ainsi dire sur l’ensemble du jardin. De la structure est donnée à celui-ci par des lignes transversales exécutées en divers matériaux. Les sentiers perpendiculaires en briques et les corbeilles à gabions remplies de pierres noires délimitent les différents espaces dans le jardin. Pour le revêtement de sol dans le jardin, Archi.Vert opte toujours pour des matériaux durables.

Des aires de 2 m2, plantées de Carex morrowii, séparent le jardin du potager. Les sentiers conduisant au potager traversent le gazon. Ce beau jeu de lignes donne de la structure au jardin sans détourner l’attention du bel environnement. L’un des sentiers se termine par une corbeille de pierres qui fait office de banquette. De loin, les gabions ressemblent à des murets en pierres entassées. De façon inintentionnelle, les gabions ajoutent une touche contemporaine au jardin et forment rapidement un élément naturel dans l’environnement. Assis sur le muret, votre regard est automatiquement attiré par le jardin et le paysage. La maison a une surface en L. La partie représentant la base  abrite une piscine intérieure. Une grande baie vitrée coulissante vous offre une vue sur le jardin pendant que vous nagez. Telle est la raison pour laquelle la végétation est maintenue basse. Vous pouvez donc voir ce qui se passe dehors sans être gêné. Un petit solarium est également prévu et garantit un contact optimal entre l’intérieur et l’extérieur. Une deuxième terrasse s’étend sur toute la largeur de la maison. Lorsqu’il fait beau, la famille peut manger dehors et recevoir des amis.

À l’avant de la maison, le jardin est aménagé de manière un peu plus rurale et rustique. Les parterres abritent des fleurs en mélange de différentes combinaisons, allant de la Verbena bonariensis à fleurs lilas sur haute tige aux anémones d’automne Honorine Jobert en passant par des Alchemilla mollis. Cette alchémille — ou manteau de Notre-Dame — est un beau couvre-sol et une belle plante de parterre. Elle a également des propriétés magiques et curatives. La rosée et la pluie qui se déposent sur ses grandes feuilles créent un jeu de lumière… un régal pour les sens ! « Je limite mon choix de plantes dans un jardin. Même dans un jardin aussi grand que celui-ci. Les parterres méandreux, à gauche et à droite du jardin, contrastent avec les massifs droits plus près de la maison. Ceux-ci rappellent les formes rectangulaires de l’habitation, tandis que les côtés sont plus naturels », complète l’architecte de jardin. Des massifs en ifs, taillés droit, reçoivent la compagnie de massifs rectangulaires de Pennisetum ornemental. Les herbacées vertes ont de beaux écouvillons ronds et plumeux retombants. Un peu plus loin, de grands massifs verts de Miscanthus sinensis font également partie du cadre vert.

Les fleurs – aux boutons pourpres – ne sont que des touches de couleur modestes dans le paysage. L’éclairage extérieur, disposé dans un écrin en acier Corten, s’intègre naturellement dans les parterres de fleurs. Les zones de plantation ressemblent à des îlots dans le gazon. Près de la maison, elles sont droites et rectilignes. Plus loin dans le jardin, leurs formes sont plus rondes et c’est le paysage qui reprend le dessus. Le paysage fait partie intégrante du jardin. Au loin, les massifs d’ifs semblent former des pointillés dans la pelouse et diriger le regard vers l’infini.

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